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Le mont Royal est un réel paradis pour les ornithologues amateurs et professionnels qui désirent en avoir plein la vue, sans avoir à quitter la ville. On retrouve plus de 180 espèces d’oiseaux sur le territoire du mont Royal. En hiver, plusieurs espèces s'envolent vers le Sud pour profiter des paysages de la Floride, du sud des États-Unis et de l’Amérique Centrale. Avec la venue du printemps, nombreux oiseaux retrouvent les branches du mont Royal pour la période de reproduction. Nous vous présentons cinq espèces qui nichent sur la montagne ce printemps.

Le Viréo aux yeux rouges

 

Photo : Christian Fritschi
 
Il se nourrit principalement d’insectes adultes, de larves, de chenilles et de baies et il est souvent difficile à observer, car il chasse en haut de la canopée, parmi les feuillages. Cependant, il est très bruyant en période de reproduction et son cri (qu’il répète jusqu’à 40 fois à la minute) ressemblant à la prononciation du chiffre « dix-huit », pourra vous aider à le trouver!
 
La couleur des yeux du Viréo aux yeux rouges est due à des protéines appelées cytochromes, importantes notamment dans la détoxification de l'organisme. Plus le rouge est vif, plus l’oiseau est en bonne santé et plus il sera en mesure de séduire une femelle lors de la période de reproduction. En biologie, cela s'appelle un « signal honnête », cela signifie que la mâle a toutes les qualités requises pour la reproduction. 
 
Où l’observer ?
L’oiseau est présent dans l’ensemble du parc, principalement dans les zones de forêt matures, au Sommet du Mont-Royal, derrière le Chalet du Mont-Royal. Tendez l’oreille et essayer de repérer son cri pour le trouver!

 
 

Le Passerin Indigo

 
 
Photo : S. Montigné

Durant son séjour sur la montagne, le Passerin Indigo se nourrit d’araignées, d’insectes (chenilles, punaises, sauterelles), ainsi que de baies et de graines, qu’il recherche en couple ou en petit groupe.
 
Facilement reconnaissable par sa belle couleur bleue, le mâle a tendance à se percher en haut des arbres morts pour laisser entendre son chant à travers les milieux ouverts de la forêt. Les femelles quant à elles, sont de couleur brune avec parfois une touche de bleu dans les ailes ou sur la queue. 
 
Où l’observer ?
Sur le mont Royal, vous pouvez l’observer dans la prairie le long de l'Avenue Des Pins, dans les forêts escarpées près du grand escalier et également sur le Belvédère Camillien-Houde.

Pour le repérer en haut des arbres, tendez l’oreille à la recherche de son cri :

 
 
 

L’Épervier de Cooper

 
 
Photo : Jean-Marie Van der Maren

Comme les autres oiseaux, l’Épervier de Cooper « prend la route » en direction du Sud pour la période hivernale et s’installe dans les régions moins froides du sud des États-Unis et du Mexique. Mais c’est uniquement lorsque la nourriture se fait plus rare, que l’Épervier de Cooper part plus au Sud, les dates de départ de l’Épervier de Cooper sont donc très variables.  
 
L’Épervier de Cooper se nourrit principalement d’oiseaux forestiers, qu’il attrape grâce à sa grande manœuvrabilité dans les airs (il peut circuler à grande vitesse à travers les branches pour attraper ses proies). Ses encas préférés ? Certains oiseaux, mais aussi des insectes, des reptiles, des amphibiens et parfois même des petits écureuils!
 
Où l’observer ?
Sur le territoire entier du mont Royal, on dénombre 2 ou 3 nids d’Épervier de Cooper, et donc 2 ou 3 couples, venant nicher sur la montagne. Pour observer l’Épervier de Cooper, il faut s’armer de patience et d’un brin de chance. Le territoire étant très vaste pour peu de spécimens, c’est une véritable rareté de le voir dans les airs, mais son cri facilement reconnaissable pourra vous aider :
 

Le Pioui de l’Est

 
 
Photo : Melissa McMasters

Comme tous les insectivores stricts, le Pioui de l’Est ne commence sa migration que lorsque les insectes se raréfient, généralement au mois de septembre.
 
Où l’observer ?
Comme le Viréo aux yeux rouges, lui aussi insectivore, le Pioui de l’Est est présent dans l’ensemble du parc, principalement dans la canopée et les bois parsemés, notamment sur le chemin de la boucle du Sommet.
 
Avec son plumage terne qui se fond bien parmi la couleur des branches d’arbres, le Pioui de l’Est n’est pas facile à repérer. Cependant, il reste principalement dans la canopée et son cri facile à reconnaître (« Piouiii ») pourra vous aider.

 
 

La Grive solitaire

 
 
Photo : Jordan Guertin Desroches
 
La Grive solitaire niche généralement au sol ou à seulement quelques mètres de hauteur dans les arbustes; elle est donc très sensible à la perturbation de son habitat, surtout lorsque des humains et/ou des chiens passent à proximité de leurs nids. 

Où l’observer ?
En général, la Grive solitaire préfère les forêts de conifères et de feuillus ou les forêts mixtes ouvertes. On la trouve souvent dans la fougeraie (la zone boisée en amont de la Maison Smith), avec les autres espèces de Grives présentes sur le mont Royal.

Son chant reproducteur, annonciateur du printemps, est souvent célébré dans les poèmes et chants, notamment par le poète et naturaliste Henry David Thoreau. Son chant vous aidera à la repérer lors de votre prochain passage sur la montagne, écoutez :
 
  
 
Vous voulez en savoir plus sur les oiseaux du mont Royal? Consulter notre page sur la nature de la montagne!
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